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La formation des dunes et les premiers essais de fixation - 1901

Comment se forment les dunes ?

On sait comment se forment les dunes : sur les côtes basses et sablonneuses, le vent s'emparant des grains de sable découverts parle retrait de la merles accumule en longs bourrelets parallèles au rivage. Ces bourrelets sont de plus en plus élevés en allant vers l'intérieur, par suite de la pente du sol et du mouvement d'ascension du vent soufflant de la mer. Il s'ensuit que plus la laisse de mer sera étendue et plus l'amplitude de la marée sera grande, plus il y aura de sable mis en liberté pour édifier des dunes.

Ainsi s'explique l'importance des dunes de l'Océan par rapport à celles de la Méditerranée. A cette première cause de développement des dunes, — les marées, — s'en ajoutent d'autres :

1° le volume des sédiments déposés sur la plage et la pentede cette plage ; plus elle est forte, plus les dunes auront de peine à se former;

2° la ténuité des sédiments ;

3° leur plus ou moins grande humidite ;

4° la direction des courants ;

5° l'orientation du rivage et la direction des vents, la plus puissante de toutes. Comme les vents dominants sur notre littoral océanique sont les vents d'W., NW. et SW., les dunes s'empareront facilement des côtes basses de direction N.-S., perpendiculaire aux vents dominants : le fait se vérifie dans le Boulonnais, le Cotentin, le Poitou, et la Gascogne.

En Gascogne, les dunes dont les matériaux proviendraient, selon Mr Bert, es alluvions de la Garonne ', et où se retrouvent, en effet, tous les éléments es roches de son bassin, bordent sur près de 60 lieues une côte uniforméments rectiligne, régularisée par les courants, vrai type d'une côte de dunes.

Sur une largeur de 4 à 5 kilomètres, de près de 10 vers Arcachon, on y distingue une série de zones alignées parallèlement au rivage; on voit d'abord,à 500 mètres de l'Océan, des dunes isolées, hautes de 15 à 20 mètres, disposées sans ordre, puis des chaînes de dunes de plus en plus hautes (89 m. dans les dunes de Lescours), surmontées elles-mêmes de buttes sableuses appelées trucs, et isolant delà mer une série d'étangs qui sont peut-être en partie d'anciens golfes.

Entre les dunes s'étendent des vallons à fond plat, souvent marécageux, nommés lettes ou lèdes. Il nous paraît, d'après la carte, qu'il y a une distinction à faire entre les lettes, qui séparent deux chaînes et les crohots, simples dépressions dans le sable. A côté de la lette signalons l'escourre (d'où Lescours), défilé unissant deux lettes.

Le grand danger des dunes vient de ce qu'elles sont sans cesse en mou vement sous l'action du vent. Elles se déplacent et cheminent du côté de la terre avec une vitesse qui variait depuis 6m,50 par an en Cotentin jusqu'à 10 mètres en Gascogne, et même 25 à 30 dans le Boulonnais; au siècle dernier, elles s'avançaient à vue d'oeil vers Saint-Pol-de-Léon, si bien que les chanoines de Saint-Pol et les États de Bretagne firent quelques travaux de défense.

Parmi les dunes ce sont les dunes plates (siffle-vent) inclinées vers la terre, qui marchent le plus vite, tandis que les dunes hautes se déplacent plus lentement. Nombreux sur nos côtes sont les villages ainsi ensevelis sous les dunes et dont le nom seul est resté ou bien le clocher à moitié pris dans le sable : Bellefontaine, dans le Boulonnais ; Escoublac; Soulac, Mimizan et l'ancien port d'Anchises, en Gascogne.

Cette marche envahissante des dunes ne paraît pas remonter, en Gascogne du moins, au delà du XIV ou du XVe siècle : des chartes, d'anciennes cartes nous montrent que les dunes portaient autrefois des bois dont on voit les restes dans la carte de Cl. Masse (XVIIe s.).

Nous avons de Montaigne un curieux passage montrant qu'à son époque (1580) ces « arènes mouvantes, fourriers de l'Océan », comme il les nomme, s'étaient mis en marche à une date très proche de lui. Qu'on nous permette ici une remarque : les églises dont nous parlent les anciens textes (églises du Porge, de Lège, etc.) étaient situées sur le sommet des dunes, preuve que celles-ci ne se déplaçaient pas encore.

A quand remontent les premiers essais de fixation des dunes ?

Très loin sans doute dans le passé, puisqu'on retrouve près de Boulogne d'énormes murs datant du moyen âge, destinés à servir de barrière : là comme en Flandre, dans un pays qui est en partie une conquête de l'homme sur la mer, des syndicats s'étaient formés de bonne heure pour arrêter les dunes; en 1750, un arrêt du Conseil prescrit aux habitants des plantations d'oyat; la Maîtrise des Eaux et Forêts prend aussi des mesures.

Vers le même temps on faisait dans les dunes de Gascogne des essais de boisement, et Mr Bert consacre à ces précurseurs ignorés de Brémontier un intéressant chapitre qui montre quelle place tenaient déjà à la fin du XVII siècle les préoccupations économiques dans l'esprit public. Le projet de boiser en pins les dunes de Gascogne était lié à un projet de canal unissant la Garonne à l'Adour par les étangs, dont l'idée première revient à Vauban. Tour à tour, Jean Amanieu de Ruât, Captal de Buch, son fils François, conseiller au Parlement de Bordeaux, Mr de Charlevoix-Villers, inspecteur des fortifications, envoyé à la Teste en 1775 par le ministre Sartines, s'employèrent à cette tâche, et leurs tentatives, connues de Brémontier, firent naître chez lui l'idée de fixer les dunes par des plantations de pins. Ses premiers essais, interrompus par la Révolution, sont de 1787. Plus tard, la Commission des Dunes (1801-17), qu'il présidait, puis les Ponts et Chaussées (1817-62), enfin les Eaux et Forêts reprirent son oeuvre et l'on sait avec quelle patience persévérante ils l'ont menée à bonne fin.
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A notre siècle était réservée l'oeuvre de la fixation définitive.

Elle fut faite en très grande partie par l'État, mais si nos forestiers ont donné en Gascogne le modèle de pareils travaux, n'oublions pas qu'en Normandie, en Languedoc, dans le Boulonnais la mise en valeur des dunes par la culture ou le boisement a été accomplie par les propriétaires eux-mêmes.

Comment les forestiers s'y sont-ils pris ?

Il fallait d'abord mettre les jeunes plantations à l'abri des retours de la mer, aux jours de tempête. Pour cela, faisant sortir le remède du mal, on a protégé la plage en avant des dunes par une fausse dune, la dune littorale, élevée artificiellement à l'aide du sable retenu par des palissades, exhaussée peu à peu, enfin fixée par le gourbet. Il y a présentement sur nos côtes 222 km. de dune littorale, maintenue intacte par une lutte de tous les instants.

Derrière elle l'espace compris entre la mer et les dunes ne pouvait être boisé parce que les grains de sable projetés par le vent criblaient les aiguilles des pins d'imperceptibles blessures : on l'a fixé à l'aide des graminées à racines traçantes. Les dunes elles-mêmes ont été plantées en pins maritimes, qu'on employait seuls au début : ainsi s'est constituée le long de nos côtes sablonneuses une Pinède ininterrompue.

Puis, les pins maritimes venant mal dans le Nord à cause du climat, on a planté des laricios sur les buttes, des pins sylvestres, des épicéas dans les parties basses. Enfin, les bois feuillus sont venus mêler à la verdure sombre des arbres à aiguilles leur note plus gaie. Dans les fonds humides des lettes le peuplier de Hollande, le tremble, le saule marceau viennent à merveille; ainsi ont été créées des forêts aujourd'hui en plein rapport.

En même temps on facilitait l'écoulement des eaux stagnantes en leur creusant des chenaux, et la correction des courants de Mimizan et de Contis ou de l'Auzance en Poitou sont à proposer comme modèles.

C'est ainsi que les dunes de France ont cessé d'être un danger pour devenir une source de profits. Le pittoresque même n'y a rien perdu : sans doute les amas de sable aux formes indécises, limités par de vastes étendues noyées où circulaient des bergers momies sur des échasses, avaient bien leur charme mélancolique aux dernières heures du jour.

Maintenant, par suite de la variété des essences, elles présentent une harmonie de teintes qui a aussi sa beauté : laricios vert sombre, peupliers gris terne, bouquets de pins maritimes aux troncs tourmentés, sables jaunâtres plantés d'oyats, étangs et mares garnis de nénuphars à la saison estivale, buissons de troènes dégarnis de feuilles, argousiers aux baies orangées, toutes ces espèces mêlées forment ensemble le plus heureux coup d'oeil.

 

1901 - Paul Girardin.

Les dunes de France ont fait l'objet d'une série de notices avec photographies composées pour l'Exposition de 1900.

Annales de Géographie. 1901, t. 10, n°51. pp. 267-272


 


La formation des dunes et les premiers essais de fixation - 1901 :

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